“Pour une éducation civique européenne”
Proposition d’Ugo ROSTAING, Jeune Démocrate résident à Bruxelles, pour une société plus résiliente
Pourquoi fais-tu la proposition d’une éducation civique européenne ?
L’Europe est un objet abstrait. On l’entend, la critique sans pouvoir la toucher ou la vivre. Quand on fait état de l’Europe, c’est pour s’étonner de sa lenteur, conspuer les consensus mous ou sa technicité.
Unir les Français, susciter l’intérêt d’un Lyonnais pour ce qu’il se passe à Lille n’a pas été inné. Il a fallu une volonté politique qui s’est traduite par la formation d’hussards de la République. Aujourd’hui nous avons besoin de cette volonté, de nos hussards pour créer un sentiment d’appartenance commun aux 450 millions de citoyens européens.
Comment verrais-tu cette nouvelle éducation civique prendre forme ?
Les initiatives sont là. L’Europe se vit déjà au quotidien. Que ça soit par nos médias, nos origines familiales, nos associations, l’art, le sport… Il ne s’agit pas de révolutionner le monde, non. Il faut affirmer et revendiquer ce qui est européen dans nos modes de vie.
Les jumelages, les semaines du goût, les conférences thématiques beaucoup d’événements rassemblent déjà les Français et les Européens autour d’enjeux concernant l’ensemble du continent et au-delà. Il faut désormais les labelliser comme tels et encourager une prise de conscience du caractère résolument européen de nombreuses de nos actions.
Ces actions seront coordonnées par une agence de la promotion européenne, placée dans le giron de l’État, qui rassemblera citoyens engagés, chercheurs, journalistes, artistes, sportifs et enseignants pour proposer une offre européenne relative à leur domaine.
En quoi cette proposition renforcera la résilience de notre société ?
L’avenir de la société française ne peut pas s’envisager qu’au sein de nos frontières. Nous devrons compter sur l’Europe pour relever les grands défis de notre siècle.
L’Europe doit donc prendre sa part, mais ne pourra le faire sans l’adhésion des peuples à son projet. Projet qu’il faut lui-même redéfinir en permanence.
Sensibiliser, réfléchir à l’Europe de demain c’est faire changer les citoyens d’horizon, voir ce qui se fait ailleurs et profiter des bonnes pratiques.
Une société française plus confiante dans l’Europe, plus liée à ses voisins sera une société à même d’entreprendre par delà ses frontières et renforcera sa compétitivité en s’enrichissant de la diversité des peuples européens.